Tumeur du pancréas
La forme la plus commune de tumeur du pancréas est l’adénocarcinome ; il se développe normalement dans la tête de l’organe et trouve son origine dans les voies transportant les enzymes chargées de la digestion.
C’est une forme de tumeur particulièrement agressive et malheureusement très répandue : en effet, elle touche chaque année près de 10.000 personnes en Italie, surtout entre 60 et 80 ans, avec une répartition égale pour les deux sexes.
À cause de la diffusion rapide vers des organes comme le poumon et le foie, et de la problématique pour établir un diagnostic rapide, la tumeur du pancréas est l’une des néoplasies les plus difficilement curables.
Causes
La tumeur du pancréas se déclare à la suite de la multiplication incontrôlée de cellules ayant subi une altération génétique. Les causes de cette altération sont encore inconnues, mais certains des facteurs pouvant augmenter le risque d’apparition de cette maladie sont connus:
- Surpoids et obésité;
- Inflammations chroniques du pancréas (pancréatite);
- Tabagisme (les fumeurs ont presque trois fois plus de risques que les non-fumeurs);
- Age (le risque augmente après 60 ans);
- Familiarité avec certains types de tumeurs pouvant dépendre de mutations génétiques héréditaires (comme le cancer du sein ou celui du colon)
- Régime riche en protéines animales et graisses.
Symptômes
Comme il a été dit, le diagnostic de l’adénocarcinome, la forme la plus commune de tumeur du pancréas, est difficile à réaliser au cours des premières phases de la maladie étant donné principalement l’absence de symptômes bien identifiables.
C’est seulement quand la tumeur bloque les voies biliaires ou atteint d’autres organes qu’il est possible de reconnaitre les symptômes, qui sont principalement:
- Manque d’appétit
- Perte de poids
- Fragilité
- Nausée et vomissements
- Douleurs dans la partie haute de l’abdomen et au dos
- Ictère
- Diabète.
Diagnostic
Le diagnostic de la tumeur du pancréas doit être effectué par un médecin spécialisé à la suite d’examens comme un Scanner, un IRM ou une écho-endoscopie. En cas d’ictère, à savoir de coloration jaunâtre de la peau, il est possible d’effectuer d’autres constatations spécifiques. Le dosage des marqueurs tumoraux est également utile au diagnostic
Si un approfondissement histologique de la lésion était nécessaire (examen radiologique peu clair ou nécessité d’une chimiothérapie préopératoire), les patients seront évalués par écho-endoscopie, à savoir une échographie effectuée grâce à une gastroscopie spéciale, permettant également de procéder à des prélèvements biopsiques.
Traitement
Sur la base des données radiologiques, les patients sont considérés comme porteurs de
- Néoplasie résécable
- Néoplasie localement avancée
- Néoplasie métastatique
Nous considérons comme résécable une tumeur qui peut être complètement retirée avec des marges autour de celle-ci négatives.
En cas de tumeur dans la tête /apophyse unciforme et isthme, si la tumeur a envahi les principales artères viscérales, la néoplasie est considérée comme localement avancée. Dans ce cas, il est d’abord nécessaire de réduire l’infiltration des vaisseaux par chimiothérapie et, par la suite, il est possible de prendre en compte l’opportunité d’une intervention chirurgicale.
En cas de néoplasie métastatique provenant d’adénocarcinome ductal, l’intervention est presque toujours déconseillée, sauf chez les patients réagissant bien à la chimiothérapie, jeunes, en bonne condition générale et après une réévaluation multidisciplinaire attentive.
Autres tumeurs du pancréas
TUMEURS KYSTIQUES DU PANCRÉAS
Il s’agit de lésions hétérogènes découvertes récemment et toujours plus importantes d’un point de vue du nombre, dont la résection est conseillée. Elles sont toujours presque découvertes par hasard, généralement à l’occasion d’une échographie de l’abdomen effectuée pour des symptômes non liés et nécessitent un approfondissement morphologique qui se fait presque toujours par IRM.
Si celles-ci sont bégnines, elles seront surveillées au fil du temps par des examens radiologiques. En cas de lésions borderline ou malignes, l’intervention chirurgicale est nécessaire. La décision concernant le type de thérapie à entreprendre se prend sur la base des examens cliniques et radiologiques.
TUMEURS NEUROENDOCRINES
Il s’agit de tumeurs de l’autre lignée cellulaire dominante du pancréas, c’est-à-dire des éléments cellulaires chargés de la sécrétion des hormones digestives dans le sang (surtout du glucagon, de l’insuline et de la gastrine). Dans 70% des cas, les cellules néoplasiques ne produisent plus les hormones. Dans ce cas, ces tumeurs sont appelées tumeurs neuroendocrines non sécrétantes.
Elles peuvent certaines fois être associées à des maladies d’autres glandes endocrines en syndrome familial (maladie de Von Hippel-Lindau).
Elles possèdent certaines caractéristiques radiologiques, surtout au Scanner, qui permettent d’effectuer un diagnostic sans biopsie : en effet, il s’agit de tumeurs très vascularisées, qui se « colorent » après la prise du produit de contraste. Elles peuvent également être diagnostiquées par le biais de la médecine nucléaire, avec l’Octreoscan ou la PET avec Gallium.
Si les lésions sont sécrétantes, il convient toujours d’opérer.
Les lésions non sécrétantes, si inférieures à 2 cm, peuvent être surveillées par des contrôles radiologiques périodiques, mais les lésions plus importantes doivent généralement être opérées.
Le diagnostic de ces lésions dépend des dimensions de la tumeur primitive, de l’implication des ganglions lymphatiques, de la présence de métastases et du marqueur de prolifération (le Ki 67 qui mesure le taux de prolifération des cellules). Les lésions métastatiques peuvent également de bénéficier d’une chirurgie agressive : les indications concernant l’intervention doivent être attentivement examinées par un groupe multidisciplinaire qui inclut le chirurgien, l’oncologue, le radio-oncologue et le médecin nucléaire.